samedi 28 février 2015

Eoliennes:une vérité qui dérange

Eoliennes : une vérité qui dérange

Jean-Pierre Riou Paroles Libres 25-02-2015

Conscients des nuisances sanitaires potentielles, les Sénateurs viennent de voter le doublement de la distance de précaution entre éoliennes et maisons, en la portant à 1000 m au lieu de 500 m précédemment.

Il convient de saluer le véritable combat qu’ont dû mener certains d’entre eux pour protéger la santé des riverains.
Rappelons qu’en 2006, l’Académie de Médecine proposait une distance de 1500 m. En juin dernier, le ministère de la Santé finlandais rendait un rapport dans lequel il préconisait 2km. Sa conclusion ne laissait de place qu’aux considérations sanitaires : « Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus. » 

Lire la suite dans Politiquematin.....
Remarques:
A) Une référence à Thorne 2013 est citée dans cet article sans autre précision.



Cette référence est mentionnée dans la publication de Jim Cummings qui fait une intéressante synthèse: "The Variability Factor in Wind Turbine Noise" présentée à la 5° conférence Wind Turbine Noise Denver 28-30 August 2013 et cite 2 publication de Thorne:
1°) Bob Thorne (2013). Wind Farm Noise and Human Perception: A Review. Noise Measurement Services. April 2013.

P14 il montre les variations d'intensité de plus de 20 dB dans la même minute.
P 49 il montre les "zones de bruit accru" liées aux interactions entre éoliennes.
Une remarque: ses "zones de bruit accru" seraient peut être à comparer aux phénomènes de corrélation de phase, dans le cas desquels il faut ajouter 3dB, ainsi que c'est expliqué dans ce "cours d'acoustique" (5-2 cas des sources corrélées)
2°) L'autre publication de Thorne est:
Bob Thorne (2011). The Problems with "Noise Numbers" for Wind Farm Noise Assessment. Bulletin of Science Technology and Society 2011 31: 262.
Dans lequel il parle des variations du son p 267, entre autres.

B) Parmi les multiples facteurs d'augmentation du bruit, il y a également, bien entendu, l'addition du nombre des éoliennes qui entraine + 3dB pour le doublement de la source, soit 2 éoliennes à la même distance de l'habitation, + 6dB pour 4 éoliennes.....


Energie fatale

Union européenne : les problèmes de l'énergie fatale 


 

Alors que l’Europe est en situation de surcapacité massive de production d’électricité et de baisse régulière de consommation, sa sécurité énergétique est condamnée à court terme par le développement des énergies intermittentes.

La France était premier exportateur mondial dans le classement AIE 2013 (data 2011) et vient de battre de nouveaux records avec plus de 65TWh de solde exportateur net en 2014.
Ce n’est que grâce à la sécurité de cette production que l’Europe, dont notamment l’Allemagne, a pu développer les énergies intermittentes.

vendredi 20 février 2015

Lettre ouverte aux élus chargés de déterminer la protection sanitaire des riverains d'éoliennes industrielles



Lettre ouverte aux élus chargés de déterminer la protection sanitaire des riverains d'éoliennes industrielles.

Madame la Sénatrice, Madame la Députée,
Monsieur le Sénateur, Monsieur le Député,

L’amendement du Sénateur J.Germain demandant une distance de protection de 1000m entre éoliennes et habitations conforte la protection sanitaire des riverains ainsi que le respect de l’authenticité de leur cadre de vie.
La littérature médicale justifiant le minimum de cette distance est abondante.
L’attente des conclusions de l’Anses a été largement évoqué dans les débats pour tenter de repousser cet amendement. 

Plusieurs points ne sauraient être ignorés.

1°) Cette étude de l'Anses ne concerne que l’impact sanitaire des basses fréquences et infrasons.

Ces fréquences se propagent infiniment plus loin que les sons audibles.
Leurs symptômes sont en tous points identiques à ceux décrits par la Royal Society of Medicine dans le récent article décrivant les critères de diagnostic des effets néfastes des éoliennes.

La distance retenue par ses auteurs pour rechercher le diagnostic est de 10km.

Quantité d’études dont certaines financées par la filière éolienne elle-même (http://www.pacifichydro.com.au/english/our-communities/communities/cape-bridgewater-acoustic-study-report/?language=en) établissent sans contestation possible le lien entre les infrasons et basses fréquences et certains effets sur les riverains. Ces effets comprennent des migraines, pression dans la tête, les oreilles et la poitrine, bourdonnement d’oreilles, tachycardie, sensation de lourdeur. (p212)

Il semble donc évident que le futur rapport de l’Anses n’a pas vocation à juger de la pertinence des 1000m minimum, mais bien au contraire, si l’impact sanitaire des basses fréquences et infrasons devait être retenu, à porter la distance de précaution à une valeur infiniment supérieure.

2°) Le précédent rapport de l’agence sanitaire de mars 2008 (Afsset à l’époque) reconnait
(p 52) que des nuisances excessives peuvent atteindre des distances de l’ordre du kilomètre.
Or, tous les calculs d’impact sonores de ce rapport sont faits avec une source de 101décibels (dBA), ainsi que cela est confirmé p 69. (On peut d’ailleurs s’en étonner puisque les éoliennes de 104dBA étaient déjà couramment installées)
Les éoliennes actuelles ont une puissance sonore allant de 104dBA (Vestas V90 2MW) à 108dBA (Enercon E 126), ce qui correspond, en acoustique au doublement de la source par rapport aux calculs Afsset, pour la Vestas  et plus de 4 fois celle-ci pour l’Enercon.

3°) Dans son précédent rapport, l’Afsset concluait (p93) « En particulier le domaine de validité des critères d'émergence (en termes de niveaux et de dynamique des bruits) n'a pas été vraiment exploré, et la plus totale ignorance est de règle quant à l'existence d'effets de seuil, de validité spectrale, d'application aux bruits impulsionnels, de validité en fonction de la durée d'exposition, et de limitations diverses, ceci en dépit des souhaits déjà manifestés dans le passé par la commission Afnor S 30 J (bruits de l'environnement) ou plus récemment par le Conseil National du Bruit. »

Depuis, quantité d’études, présentées aux congrès bisannuels « Wind Turbine Noise » ont mis en évidence que ces critères de gêne rendent effectivement le bruit éolien infiniment plus nocif que n’importe quelle autre source sonore de niveau égal (Janssen et Vos, 2011, Pedersen 2009…)

4°) L’Afsset préconisait des études au cas par cas plutôt que la distance proposée par l’Académie de Médecine en considérant que « Les avantages de la mise en œuvre d’une telle mesure (1500m) d’application simple doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue ».(p 91)
Or depuis, l’industrie éolienne elle-même reconnait que trop de paramètres compromettent radicalement la fiabilité des prévisions. Ces paramètres sont principalement liés aux turbulences, aux interactions entre éoliennes et aux variations météorologiques. Ces dépassements des prévisions peuvent être considérables, allant par moments jusqu’à 20dBA. (Jim Cummings, “The Variability Factor in Wind Turbine Noise” Wind Turbine Noise Denver 2013)
Sans même parler des dépassements liés à l'usure des machines.

5°) 15 décembre 2004 Publication du rapport Burette (Conseil général des Ponts et chaussées) qui établit que "la perception visuelle d’une éolienne n’est pas une notion subjective, mais parfaitement quantifiable. En pratique, l’impact visuel croit exponentiellement avec la hauteur de l’éolienne. L’impact visuel d’une éolienne de 150 mètres est 300 fois supérieur à celui d’une éolienne de 50 m".D’autre part cette hauteur supprime des écrans à la propagation du son comme à celle des flashs lumineux ou de la permanence de la rotation obsédante des pales.

6°) Le retour d’expérience montre que des situations insupportables pour certains riverains n’ont toujours pas trouvé de solution après 7 ans de plaintes, comme à Ally Mercoeur ou St Servant, où les diverses responsabilités sont désormais étudiées par les juges.



Il ne semble pas que ce soient les plaintes qui fassent défaut, mais l’attention dont elles font l’objet !

7°) S’il ne fallait retenir qu’une analyse justifiant, au minimum, la distance demandée par M le Sénateur J.Germain, choisissons les lois de l’acoustique puisqu’une seule "petite" éolienne de 2MW (104dBA) entraine un bruit audible à un kilomètre de 33dBA.
(L1000m = 104  dBA- 11-20 log1000 = 33 dBA), tandis que le code de santé publique caractérise l'infraction dès que le bruit ambiant (bruit total + bruit incriminé) dépasse le seuil de 30dBA.
(Tandis que le bruit éolien est plus dérangeant que toute autre source et qu'il peut durer des nuits entières, les éoliennes sont dispensées du respect de ce seuil de 30dBA depuis l'arrêté du 26 aout 2011 qui en autorise l'implantation à 500m).
« Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus », c’est du moins la conclusion du rapport du ministère de la santé finlandais, dans lequel il vient de demander, le 17 juin dernier, l’application d’une distance minimum de 2 km avec les maisons.

Je vous prie de croire, Madame la Sénatrice, Madame la Députée, Monsieur le Sénateur, Monsieur le Député, à l'expression de mon profond respect.
Jean Pierre Riou.




jeudi 19 février 2015

Santé: les effets néfastes des éoliennes

 

Santé : les effets néfastes des éoliennes en question

 

Il semble que nos voisins anglais soient plus sensibles que nous aux problèmes posés par le développement de l’éolien terrestre.

Peut être en raison d’une meilleure prise en compte de leurs effets potentiels sur la santé, puisque la Royal Society of Medicine a publié en juin dernier les critères de diagnostic des effets néfastes des éoliennes, afin d’aider les praticiens à en reconnaitre les symptômes : acouphènes, vertiges, nausées, migraines, troubles du sommeil et de la mémoire... La publication propose 4 catégories de diagnostic, possible, probable, présumé et confirmé. Un rayon de 10km autour des éoliennes y est retenu !

(Erratum, la loi anglaise indiquée dans l'article ne semble pas avoir passé le cap de la 2° lecture devant la chambre des communes, ainsi que cela est indiqué dans le commentaire suivant l'article)



jeudi 5 février 2015

Du caractère trompeur des raccourcis



Quand on ne sait pas tout, on ne sait rien !

Les publications rapportant les effets sanitaires néfastes des éoliennes sont innombrables. Carl V Phillips*, éminent épidémiologiste, en dénombre plus de 10 000. Il est l’auteur d’un rapport sur ces preuves épidémiologiques.
Dans ce rapport, il reproche à la filière professionnelle de jouer sur les mots dans ses dénégations.
L’association européenne de l’énergie éolienne (Ewea) et son homologue canadienne (Canwea) viennent de financer une nouvelle étude sur le sujet, menée par le MIT (Institut de Technologie du Massachusetts).

Cette étude propose un regard critique sur la littérature scientifique concernant le problème:
"Wind Turbines and Health: A critical Review of the Scientific Literature".

Et a retenu un petit nombre d'études sur le sujet répondant à ses critères scientifiques et méthodologiques. (fig.6)




Elle s’attache, dans une première partie, à décrire les composantes du bruit éolien, qui le rendent plus dérangeant que les autres sources sonores. (Variabilité, basses fréquences, modulation d'amplitude...)
et constate jusqu'à 5% de plaintes dans un rayon d’1km.

Mais conteste le lien de cause à effet direct entre l’irritation provoquée, ou les perturbations du sommeil et un effet quelconque sur la santé :
« Sur la base des études épidémiologiques transversales publiées, "gêne" est la principale mesure de résultat qui a été soulevée dans le contexte de la vie dans le voisinage des éoliennes. Que gêne soit un effet néfaste sur la santé, cependant, est contestable. "Gêne" n’ est pas répertorié dans la Classification internationale des maladies (10e édition), mais il a été suggéré par certains que gêne peut conduire au stress et à d'autres conséquences sur la santé, tels que les troubles du sommeil. Ce mécanisme proposé, cependant, n'a pas été démontrée dans des études utilisant des méthodes capables d'élucider ces voies….. »

Rapportons donc les conclusions des principales études retenues ci-dessus par le MIT :

1°) Nissenbaum et al  Effects of industrial wind turbine noise on sleep and health

« Nous concluons que le bruit des éoliennes perturbe le sommeil, entraine une somnolence diurne et affecte la santé mentale des résidents dans un rayon d’1.4km autour des éoliennes étudiées.
Le bruit des éoliennes industrielles est une source de bruit environnemental pouvant nuire à la santé. Les législations semblent insuffisantes pour protéger les populations riveraines. Notre étude suggère que les effets néfastes sont observés à des distances supérieures au kilomètre. Des études ultérieures sont nécessaires pour déterminer à quelle distance le risque devient négligeable ainsi qu’une meilleure du pourcentage de la population souffrant d’effets néfastes pour une distance donnée. »

2°) Shepherd  Evaluating the impact of wind turbine noise on health-related quality of life. Noise Health”. 2011
« Une enquête approfondie du bruit éolien et ses effets sur la santé est importante compte tenu de l’importance du nombre d’individus exposés, qui n’est pas négligeable et augmente
avec la popularité de l'énergie éolienne. Par exemple, dans les Pays-Bas, il est rapporté que 440.000 habitants (2,5% de la population) sont exposés à des niveaux significatifs de bruit éolien…..Nos résultats suggèrent que le développement éolien n’est pas sans effet néfaste sur la santé des riverains…… Avec d'autres, nous concluons que la nuit, les limites de bruit des éoliennes devraient être fixées de façon conservatrice pour minimiser les dommages et, sur la base de nos données, suggérons que les distances de retrait doivent être supérieures à 2 km en terrain vallonné. »

3°) B.Mroczek est une scientifique polonaise reconnue. Il ne faut pas ignorer que son avis sur l’énergie éolienne semble transparaitre dans un autre article :
dont le chapitre « discussion » commence ainsi :
« L'étude présentée ici est novatrice en Pologne, car elle a un caractère national et soulève des questions importantes socialement, telles que la sécurité énergétique du pays et l'approbation des sources d'énergie renouvelable, elle emploie la théorie de l'attitude pour expliquer le problème de l'acceptation de l'électricité produite par les éoliennes. Les résultats obtenus par d'autres auteurs suggèrent que la réprobation sociale de l'industrie de l'énergie éolienne constitue un sérieux obstacle à sa croissance. L’énergie éolienne comme les autres énergies renouvelables  sont l'avenir de la sécurité énergétique pour beaucoup de pays.
En même temps, cependant, ils sont un grave problème social provoquant l'insatisfaction et les émeutes dans les pays où ils sont érigés. En Pologne, des manifestations éclatent, en particulier sur les lieux de ces projets et se traduisent souvent par la suspension des travaux. Elles sont habituellement associées à des préoccupations sur la qualité de vie et plus précisément: l'influence des éoliennes sur la santé humaine, les conséquences pour l’environnement et le paysage, les prix des terrains et le développement touristique de la région….. »

Son étude Influence of distances between places of residence and wind farms on the quality of life in nearby areas” retenue par le MIT s’efforce de montrer que le rejet de l’énergie éolienne provient du phénomène « Nimby », c'est-à-dire en français : « pas dans mon jardin. »
Ce qui pourrait éclairer l’étonnante conclusion contenue dans cette étude de Mroczek :

qui rapporte que les gens se portent mieux à moins d’1 km des éoliennes qu’à une distance supérieure...

4°) Pedersen “Response to noise from modern wind farms in The Netherlands”

« Une relation dose-réponse entre les niveaux de pression acoustique (pondérés A) calculés et la sensation d’irritation a été trouvée. Le bruit d'une éolienne est plus dérangeant que le bruit de transport ou le bruit industriel à des niveaux comparables, ce qui est éventuellement imputable aux propriétés sonores spécifiques comme le "sifflement" (swishing), la variabilité temporelle, et l’absence de diminution du bruit la nuit. La grande visibilité des éoliennes augmente la réponse négative, particulièrement quand elles sont visibles depuis l’habitation. »

5°) Bakker et al. , enfin, “Impact of wind turbine sound on annoyance, self-reported sleep disturbance and psychological distress”
Résultats :
« Une relation dose-réponse a été trouvée entre les niveaux d'immission du bruit éolien et les déclarations de nuisances sonores. L’exposition au bruit a également été liée aux troubles du sommeil et à la détresse psychologique chez ceux qui ont déclaré qu'ils entendaient le bruit, cette liaison n’étant pas directe, mais une conséquence des nuisances sonores. Les personnes vivant dans des zones avec d'autres bruits de fond ont été moins touchées que celles vivant dans des zones calmes. »
Conclusion
« Les personnes vivant à proximité d'éoliennes risquent d'être gênées par le bruit, qui est un effet néfaste en soi. Les nuisances sonores à leur tour pourraient entrainer des troubles du sommeil et de la détresse psychologique.
L’effet direct de bruit éolien sur les troubles du sommeil ou de stress psychologique n’a pu être mis en évidence, ce qui signifie que les résidents, qui n’entendent pas le son, ou ne se sentent pas perturbés, ne sont pas affectés. »

Il est évident que la seule mention de la phrase soulignée rendrait bien peu compte de la réalité de cette conclusion, ou de l'ensemble de l'étude.


Dans sa revue critique des études sélectionnées, le MIT conteste les conclusions établissant les "relations dose réponse" entre le bruit éolien et les symptômes décrits.
Mais ne conteste ni le bruit, ni l'irritation des riverains, ni les plaintes qui en découlent.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien être physique, mental et social » et pas seulement comme « une absence de maladie ou d'infirmité » (OMS 1986).

Des raccourcis trompeurs ne doivent pas le faire perdre de vue.
Et pourtant http://fee.asso.fr/actu/vivre-a-proximite-de-parcs-eoliens-ne-nuit-pas-a-la-sante-humaine-selon-une-etude-realisee-par-linstitut-de-technologie-du-massachusetts-mit/...

D'autres études, dont la toute récente de S.Cooper pour Pacific Hydro ne laissent guère de place au doute sur la réalité de ces effets néfastes sur la santé.
L'approche épidémiologique de Carl V Phillips* est catégorique.


* Carl V Phillips est titulaire d'un doctorat en politique publique de l'Université d'Harvard.


Il a enseigné à l'Université d'Harvard, l'Université du Minnesotta, l'Université du Texas et l'Université de l'Alberta.

Consultant sur les politiques économiques et sanitaires, ses travaux sur les méthodes épidémiologiques ont été récompensés par de nombreux prix, dont le "Kenneth Rothman Epidemiologic Price" en 2004. Il est rédacteur en chef de la revue "Epidemiologic Perspectives and innovations".

Carl V Phillips est l'auteur du rapport « L’interprétation correcte des évidences épidémiologiques concernant les effets sur la santé des éoliennes industrielles sur les personnes résidant à proximité. »

Ce rapport a été publié le 18 juillet 2011 dans la revue scientifique http://bst.sagepub.com/content/31/4/303









Eoliennes et santé:attitude négative ou réels effets néfastes?




Eoliennes et santé : attitude négative ou réels effets néfastes ?


Pacific Hydo est un opérateur australien de l’industrie éolienne depuis plus de 20 ans.

Dans la rubrique « Noise and Infrasons », Pacific Hydro indique que le Sénat australien ne considère pas qu’un lien soit établi entre les éoliennes et des effets néfastes sur la santé.

Pour autant, comme quantité d’autres opérateurs de l’industrie éolienne, Pacific Hydro multiplie les recherches et vient de faire appel au cabinet spécialisé « Acoustic Group », sous la direction de Steven Cooper, dont le C.V. est éloquent.

Son rapport,  figure en toute transparence sur le site de Pacific Hydro qui l’a financé.
 
Aucun infrason n’a été enregistré à une puissance audible.  

 Le rapport identifie cependant clairement la « signature » des infrasons des éoliennes correspondant au passage des pales devant le mat.
Et établit sans ambiguïté le lien entre les infrasons des éoliennes et les « sensations » des riverains.
Ces « sensations » comprennent des migraines, pression dans la tête, les oreilles et la poitrine, bourdonnement d’oreilles, tachycardie, sensation de lourdeur. (p212)

Ces sensations ne sont pas corrélées au dérangement par le bruit. 

Certaines personnes s’étant révélées plus sensibles que d’autres à ces « sensations », dont, principalement, un malentendant.

L’éminent épidémiologiste Carl V Phillips * considère les effets des éoliennes sur la santé comme une évidence et reproche à la filière professionnelle de jouer sur les mots lorsqu’elle considère que les manifestations somatiques de l’irritation provenant du bruit ne sont pas des effets néfastes directs sur la santé ou de vrais symptômes.  
De même lorsqu’elle laisse entendre que c’est l’opposition de principe aux éoliennes qui rend aux rivearins leur présence insupportable.                                                                    (http://bst.sagepub.com/content/31/4/303)

Bien que ne portant sur un nombre très limité de personnes (6), il semble que cette nouvelle étude puisse lever ce voile de fumée en dissociant les symptômes des perceptions conscientes.

* Carl V Phillips est titulaire d'un doctorat en politique publique de l'Université d'Harvard.
Il a enseigné à l'Université d'Harvard, l'Université du Minnesotta, l'Université du Texas et l'Université de l'Alberta.
Consultant sur les politiques économiques et sanitaires, ses travaux sur les méthodes épidémiologiques ont été récompensés par de nombreux prix, dont le "Kenneth Rothman Epidemiologic Price" en 2004. Il est rédacteur en chef de la revue "Epidemiologic Perspectives and innovations"